Bonjour,
Nous nous adressons à vous aujourd’hui pour vous faire part de notre inquiétude quant à l’enseignement de la médecine générale dans la subdivision de Lyon.
Depuis de nombreuses années, l’enseignement de la spécialité médecine générale gagne en qualité à Lyon, grâce à des enseignants motivés.
Notre formation contient des groupes d’échange de pratique encadrés par un tuteur qui nous suit tout au long de notre cursus, des ateliers de mise en situation ou de méthodologie de recherche, des séminaires utilisant le partage d’expériences comme point de départ d’apprentissage.
Nous avons appris que nos enseignants connaissaient des difficultés de rémunération de la part de la faculté, ce qui remet en cause l’organisation des séminaires indispensables à l’apprentissage des internes. Ceux-ci ont été rendus non obligatoires mais connaissent toujours beaucoup de succès avec des inscriptions clôturées deux heures après leur ouverture, ce qui reflète la volonté de formation des internes.
A ce jour, le Professeur Dubois, directeur du Collège Université de Médecine Générale nous a fait savoir que pour le semestre à venir, tous les séminaires sauf celui sur l’installation seront supprimés (Certificats, Fin de vie, Ethique, Revue de morbi-mortalité, Permanence Des Soins et Urgences, Anthropologie et Erreur médicale). Ces séminaires, de part les thématiques qu’ils abordent et de part leur qualité nous semblent indispensables à notre formation.
Selon le Journal Officiel n° 15 du 18 janvier 2004 et le Décret n° 2004-67 du 16 janvier 2004, à l’issue de ses trois ans, l’interne doit pouvoir justifier de 200 heures d’enseignement théorique, cet enseignement ne pouvant être dispensé durant le stage. Par conséquent, malgré les temps de tutorat et les journées d’études, ce temps de formation approche tout juste les 160 heures sur 3 ans. Les internes ne pourront donc pas remplir les conditions nécessaires à la validation de leur DES dans les années à venir.
L’université et les doyens, garants de notre formation, doivent être en mesure de proposer ces heures d’enseignement théorique à chaque interne.
Les internes ayant un projet professionnel défini pourront se voir dans l’incapacité de prendre un poste ou de s’installer par défaut d’enseignement obligatoire. Dans le contexte actuel de démographie médicale, il nous parait indispensable que chaque interne de sixième semestre puisse prétendre à son diplôme au mois d’octobre.
En espérant que la situation puisse trouver une conclusion satisfaisante, nous restons à votre disposition pour tout échange sur le sujet.
Pour le SyReL-IMG,
Anaïs DUCOEUR Présidente et Thomas PIPARD Vice Président