Prenez une bonne résolution, adoptez un interne !
Prendre un interne c’est transmettre son expérience en continuant à apprendre.
NOUS AVONS BESOIN DE VOUS ! FORMEZ-NOUS ET NOUS VOUS SOIGNERONS !
De plus en plus, les internes de médecine générale aspirent à être formés en ambulatoire, lieu de leur futur exercice.
L’augmentation du nombre d’étudiants en médecine générale et le départ à la retraite de nombreux MSU nécessitent de recruter régulièrement de nouveaux maîtres de stage, permettant ainsi de poursuivre notre formation auprès de nos futurs confrères.
Qu’est-ce qu’un MSU ?
Un MSU est un Maître de Stage Universitaire.
Concrètement, c’est un médecin qui accueille un étudiant en médecine (externe ou interne) et qui le forme à sa pratique ambulatoire quotidienne. Difficile pour nous, internes, de deviner les spécificités de la médecine générale quand nous avons passé près de 6 ans en stage à l’hôpital.
Les MSU sont regroupés par binômes ou trinômes pour accueillir l’interne un à deux jours par semaine chacun pendant un semestre.
Quels sont les types de stage que peut superviser un MSU ?
Le stage dit « de niveau 1 » ou « Stage prat »
C’est un des stages obligatoires dans la maquette de l’internat de médecine générale. L’interne est présent un à deux jours par semaine chez chaque MSU de son binôme/trinôme.
Il est classiquement décrit 3 phases :
- Observation active : L’interne observe la méthode de travail de son MSU. Il appréhende les différents types de consultation, le logiciel informatique, l’organisation du cabinet.
- Supervision directe : L’interne mène la consultation en présence du MSU qui observe sa façon de travailler puis lui transmet ses remarques pédagogiques.
- Supervision indirecte : L’interne mène la consultation seul. Le MSU reste disponible à tout moment au cas où l’interne serait en difficulté durant son entretien et vient valider à la fin de la consultation.
A l’issue de ce stage, s’il est validé, l’interne peut demander une licence de remplacement au conseil de l’ordre.
Plus d’informations sur le site du CLGE.
Le stage dit « de niveau 2 » ou « SASPAS »
Le SASPAS est un Stage Ambulatoire en Soins Primaires en Autonomie Supervisée. C’est le deuxième stage en ambulatoire pour les internes de médecine générale. Ce stage est pour l’instant facultatif dans le cursus de médecine générale et ne concerne que la moitié de chaque promotion d’internes. Il doit devenir obligatoire avec la réforme du 3e cycle qui entre en application à partir de novembre 2017.
L’interne est en autonomie supervisée, c’est à dire qu’il consulte seul mais qu’il doit pouvoir joindre son MSU en cas de difficulté. Il s’agit d’un stage professionnalisant, pas d’un remplacement.
Le nombre de consultations réalisées par l’interne est légalement limité à 20/jour (nombre recommandé : 10 à 15/jour). La durée de consultation est le plus souvent de 30 minutes pour permettre à l’interne de ne pas travailler dans la précipitation.
En milieu ou en fin de journée, le MSU doit débriefer avec l’interne dans le cadre de la supervision indirecte.
L’interne ne doit pas remplacer son MSU pendant ses vacances.
Initiation à la médecine générale
Une autre forme de formation existe : accueillir un étudiant en médecine plus jeune durant son externat (de la 3e année : DFGSM3 ex-D1, à la 6e année DFASM 3 ex-D4).
Pôle Femme Enfant en Ambulatoire
Les PFEA (Pôle Femme Enfant en Ambulatoire) sont des stages en ambulatoires, chez des médecins généralistes ayant une activité orientée vers le suivi de la femme et de l’enfant.
En fait, il s’agit d’un « stage prat », orienté vers la femme et l’enfant. Les internes choisissant ces stages peuvent ainsi valider un autre stage obligatoire de la maquette du DES de médecine générale (Pôle Mère Enfant), sans passer nécessairement par l’hôpital.
L’organisation et le déroulement du stage sont les mêmes que pour le stage praticien de niveau 1.
Ces stages ont été suspendus par manque de MSU pour les stages de niveau 1 mais reprendront peut-être dans un futur proche.
Devenir MSU ?
Reportez-vous à la démarche renseignée sur le site du CUMG : Devenir MSU
Avoir un étudiant, c’est une sorte de jugement de ma pratique ?
NON : le but n’est pas de critiquer la pratique du maître de stage mais au contraire d’apprendre à ses côtés la réalité du terrain. Les connaissances théoriques de l’interne peuvent être plus récentes mais l’expérience d’un confrère est indispensable à leur mise en pratique ! C’est l’occasion d’échanger, de re-dynamiser son activité.
C’est difficile à faire admettre à la patientèle ?
NON : il suffit d’indiquer aux patients le jour où les consultations se déroulent en présence de l’interne. Cette situation est généralement bien accueillie de la part des patients, qui comprennent bien la nécessité de former les futurs médecins. « Faut bien les former les jeunes », « Bah oui faut bien qu’ils apprennent »… Les patients ont toujours le droit de refuser la présence de l’interne. Nous n’avons pas de chiffres exacts mais nous dirions que cela concerne environ 1 % des consultations.
Dans un emploi du temps très chargé, un interne, ça fait trop ?
OUI et NON : l’interne est là pour apprendre et il est nécessaire de discuter des consultations avec lui (avant, pendant ou après) et cela entraîne inévitablement un allongement du temps alloué à chaque patient.
Cela dit, être deux permet parfois aussi de gagner du temps en se répartissant le travail d’une consultation à deux (ex : rédaction des ordonnances ou des courriers pendant que l’autre fait l’examen clinique).
Enfin, en avançant dans le stage, l’interne devient autonome et peu consulter seul. Pendant ce temps le MSU peut rattraper du retard dans les courriers ou sa comptabilité.
Une indemnisation de 200 à 300 € par mois environ est allouée au maître de stage pour compenser une éventuelle perte d’activité.
Etre MSU, ça s’improvise ?
NON : Le CLGE (Collège Lyonnais des Généralistes Enseignants) et le Collège Universitaire de Médecine Générale (CUMG) vous aident à former vos jeunes confrères et consœurs. Plusieurs journées de formation sont organisées pour vous permettre d’appréhender toutes les questions pédagogiques et pratiques.
Si vous avez des questions, n’hésitez surtout pas : team@ syrel-img.com